De la victoire de Dominique Paillé au 1er tour sur la 4e circonscription, à la présidentialisation du régime de la République
Avec 43.89% des suffrages exprimés, Dominique Paillé, le député sortant s’en sort très bien. Il réalise un score légèrement inférieur au scrutin de 2002 (45.4% des voix). Le message de sanction envoyé par les électeurs au cours de la présidentielle n’a donc pas été confirmé, y compris sur Bressuire. Vote utile ou confiance retrouvée, quoi qu’il en soit Dominique Paillé est le grand vainqueur de ce premier tour. Il fait même mieux à Thouars, pourtant traditionnellement marquée à gauche, avec 37.65% contre 37.61% en 2002. La présence bien inspirée de notre maire, Alain Ligné en tant que suppléant, a de toute évidence bénéficiée au candidat de l’UMP. Nous les Thouarsais avons désormais tout a espérer qu’Alain Ligné bénéficie de l’éventuel nomination de Dominique Paillé pour un poste au gouvernement.
Le Challenger socialiste, le maire de Cerizay Jean Grellier fait légèrement mieux qu’en 2002 où il avait obtenu un score de 32.09%.
La 4eme circonscription reste donc ancrée au centre droit. Toutefois, à l’instar de l’ensemble du pays, le vote dit utile a, semble-t’il, joué pleinement.
Ainsi donc, la mise en place du quinquennat du Président de la République et l’inversion du calendrier électoral (les législatives suivant les présidentielles) confirme la tendance présidentialiste du régime de la Ve République. Le Président de la république voit son rôle renforcé et devient plus que jamais la clef de voûte du régime. L'activisme de Nicolas Sarkozy, présent sur tous les fronts, y compris sur la gestion des dossiers intérieurs fait de la présidence de la république le barycentre de l'action politique. Le rôle du Premier Ministre semblant se réduire à un rôle de chef de cabinet. La vague bleue est d’importance et est la conséquence de cette nouvelle configuration de la politique française. Le MoDem de François Bayrou en est la principale victime. Il ne confirme pas le bon résultat du 1er tour de la présidentielle et sort même laminé.
Le primat de l'action, essence même de la Ve République repose plus que jamais sur un contrat de confiance entre le chef de l'Etat et les électeurs. Ce contrat de confiance proposé par Nicolas sarkozy vient d’être ratifié par le suffrage universel à l'occasion de ce premier tour des législatives, et la 3ème voie de François Bayrou, pourtant plébiscitée par les électeurs, est désormais rangée dans les cartons pour 5 ans au moins.
Peut-on pour autant conclure à la bipolarisation du régime ? Vraiment, il serait prématuré de l’affirmer. Présidentialisation n’est pas bipolarisation. La personne de Nicolas Sarkozy a reçu un blanc seing pour conduire la France et mener les réformes qui s’imposent. Il sera donc seul responsable du bilan qu’il présentera en 2012 devant les électeurs.
A ce moment là, les autres formations politiques auront la possibilité de proposer à nouveau des alternatives.