Budget 2007 une sagesse retrouvée mais ...

Budget 2007 une sagesse retrouvée mais ...

cet article s'inscrit dans une réflexion objective et sans concession de l'état de notre ville

Le budget prévisionnel de la ville de Thouars voté au cours de la séance ordinaire du conseil municipal du 1er mars dernier s'inscrit dans une gestion rigoureuse qui tend à redonner des marges de manoeuvres financières. Il faut saluer pour cela la détermination du Premier adjoint en charge des finances, Jacky Richard, et celle des services compétent sous la direction de Mr Séguin (Directeur Général des Services) et de Mr Borré, Directeur financiers. Bien sûr, on citera l'opiniâtreté des maires Christian Valteau et Alain Ligné dans l'impulsion donnée dès le départ de la mandature pour l'assainissement des finances.

Cela étant, cette gestion de bon père de famille ne saurait masquer quelques inquiétudes quant à l'avenir. Nanti d'un patrimoine environnemental remarquable, une qualité de vie appréciable, un tissu industriel de notoriété, des services publics adaptés et un terroir riche de sa diversité, la ville de Thouars vit repliée tranquillement dans son écrin. Il n'en demeure pas moins vrai que cet écrin reste un héritage. Est-ce qu'il prépare l'avenir ?

La bonne gestion budgétaire est-elle suffisante pour inscrire la ville sur un avenir serein ?

L'assainissement budgétaire est la condition sine qua non pour la réalisation de tout projet et de toute ambition politique pour la ville. mais bonne gestion ne rime pas forcément avec nouvelle impulsion. Nous gérons bien notre patrimoine mais est-ce que nous l'enrichissons?

Depuis le projet, malheureusement avorté, de Cité Internationale des Vins et de la Gastronomie lancée par Christian Valteau, nous n'avons pas relancé de projets catalyseurs, susceptibles d'accroître notre potentiel de développement économique et d'enrichir la notoriété de notre cité.

Or, que constatons-nous ? Le tissu industriel du pays thouarsais vit relativement bien mais peine à s'accroître ou à attirer de nouvelles entreprises. L'enclavement routier et ferroviaire conduit même les directions commerciales des plus importantes des entreprises à se rapprocher des centres décideurs ou des bassins de clientèles. Ceci n'est en rien condamnable, c'est une réponse stratégique à la complexité du monde économique et à l'exigence de réactivité que cet univers impose. Même si ces transferts de direction n'affectent en rien la pérennité des unités de productions dans le thouarsais, force est de déplorer le départ de cadres alors même que notre ville peine à en attirer de nouveaux.

Les jeunes cadres qui font vivre nos plus beaux fleurons industriels ont de plus en plus de réticence à venir s'installer en ville et consommer sur place, préférant investir dans les grandes villes proximité (Tours, Poitiers, Angers, Saumur). La conséquence directe est un accroissement inquiétant de la proportion de salariés au SMIC. 

La population est vieillissante et les taux d'imposition sont anormalement hauts pour une ville de cette catégorie. Faut-il les diminuer de manière significative pour tenter d'attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, au risque de diminuer la qualité de services de notre ville ? Personne, quelque soit son appartenance politique ne pourrait prendre un tel risque.

Si nous ne pouvons diminuer les impôts, nous ne pouvons plus les augmenter sous peine d'asphyxie économique et sociale. Alors puisque nous ne pouvons ni diminuer ni augmenter les impôts, il nous faudra nécessairement continuer à contrôler les dépenses et tendre à les optimiser pour ne pas dire diminuer.

A la recherche de projets de développement spécifiques

Il nous faut en parallèle chercher à augmenter nos ressources par une attractivité nouvelle de la ville. Ce "Y a qu'à... faut qu'on ..." passe par des projets d'aménagement du territoire coordonnés et intelligents. La cité des vins et de la gastronomie en était un intéressant car il impliquait un aménagement touristique unique en son genre et évolutif à proximité du bassin touristique de la vallée de la Loire. Le projet d'aménagement d'un parc éolien en est un autre. Si ça rentabilité est avérée, les retombées en terme de taxe professionnelle seraient non négligeables pour la Communauté de Communes (qui en a bien besoin en ce moment).

Quoi qu'il en soit, sachons capitaliser sur nos richesses et atouts naturelles. le plus dur, c'est que notre ville et sa région n'en manquent pas... Il ne manquera alors que la volonté politique.